Old Blacks - Les anciens joueurs du Rugby Club de Thann

Bienvenue au jubilé de Denis Carrat, Loic Fournier et Michel Schwartz.

L’organisation d’un jubilé à peine quelques jours après être de retour de tournée, ce n’est pas évident au niveau récupération.  Comme vous le savez peut-être, nous étions 25 à partir pour 4 jours au Portugal, grâce à l’investissement de Michaël qui a très bien géré son rôle de maitre du temps. Nous devions être 27, mais l’hospitalisation malencontreuse de dernière minute de Juju H et l’indisponibilité de Lippy sont venues contrarier nos projets. Nous n’étions même pas partis que le talent d’or de la tournée était déjà connu, Jean-Luc B s’est aperçu à l’embarquement qu’il avait oublié sa carte d’identité. Il est donc rentré chez lui pour passer la nuit, a repris un avion le lendemain pour un modique cout de 230€ et nous a rejoints à Porto avec 1 jour de retard. Sinon, un des grands favori s pour ce titre de talent d’or n’est finalement arrivé que 2^ème. En effet, Denis C a lui perdu ses papiers (carte d’identité, permis de conduire et 250€) en arrivant sur le sol portugais. Allait-il pouvoir rentrer pour fêter son jubilé ? Le suspens a duré jusqu’à la salle d’embarquement. Après ces 2 grands champions, nombreux sont ceux qui peuvent postuler au podium et il est donc impossible d’attribuer la 3^ème place entre Cyrille qui brille 1 jour puis par son absence, Nico le boiteux qui remporte non pas le talent d’or mais le talon fragile, Pascal le courageux combattant lorsque l’adversaire a le dos tourné, Dominique qui ne regarde jamais à droite, Jean-Cul atteint de narcolepsie et conjoint du surfeur, Denis Paddington, Manu le mulhousien fragile des pattes de derrière, Thierry l’oreille cassée, Bruno the red point ainsi que tous ceux qui ont confondus le vert et le rouge, etc. etc. La tournée annuelle des Old Blacks permet d’avoir des souvenirs communs, Pascal l’a résumé ainsi : « une véritable amitié c’est lorsqu’on la confond avec la famille », c’est peut-être exagéré, mais la difficulté de notre sport, surtout à une époque ou le jeu était parfois assez dur, est propice à de solides liens amicaux qui perdurent dans le temps. Une mêlée qui se relève, ça soude !

Je le souligne régulièrement, le jubilé, évènement traditionnel inventé par monsieur Joseph Gascon, le 1^er président des old blacks dont le stade de rugby portera prochainement le nom,  est un moment qui est destiné à réunir les différentes générations du RCT autour d’un évènement festif qui permet de mettre à l’honneur des joueurs ou dirigeants particulièrement méritants.

Depuis 1985, les old blacks ont organisé beaucoup de jubilé, mais celui-ci a été particulièrement « pas facile à mettre en place ». Rien que pour réunir les 3 jubilaires pour faire une photo destinée à la presse, il a fallu plusieurs semaines, et encore, lorsqu’ils (Denis et Loic) n’oubliaient pas le RDV fixé. D’ailleurs, au passage, je remercie Stéphane qui s’est investit pour la réussite de cette journée en s’occupant d’un élément essentiel  et indispensable à une telle manifestation, je parle de la bière, bien sur !

Voici  un rapide raccourci de la carrière de nos amis que, par tradition des discours de jubilé, je chambre un peu. Dans mon exposé en l’honneur de chacun d’eux, j’ai également glissé quelques histoires que j’espère drôles ..ou pas, en insistant peut-être « un peu trop », sur une de leurs caractéristiques.

Musique : l'apérobic (les charlots)

Denis CARRAT 

Comme l’intéressé ne m’a donné aucun élément sur son histoire personnelle avec le rugby, je me doute de la façon dont il est arrivé au club, son fils Zoltan étant à l’école de rugby, Denis s’est investi au fur et à mesure au club de Thann. Pour avoir un point de repère, je me souviens que  lorsque j’ai emménagé rue Clémenceau, j’ai eu sa visite lors de ma première soirée à mon nouveau domicile. En effet, mon voisin de l’époque, qui était aussi un de mes amis, avait invité ce soir là des copains de boulot, dont Daniel Friess, ancien joueur du RCT, et Denis. Après un repas, bien arrosé je pense, ils ont débarqué chez moi pour me souhaiter la bienvenue.  C’était au printemps 2006 et je connaissais très peu Denis que j’avais aperçu au terrain quelques fois.

Lorsque Pierre Egler a décidé de prendre sa retraite en tant que président, le poste a été proposé à Denis. L’originaire du pays de la cancoillotte et du comté, mais aussi du vin jaune, a donc relevé ce défit pas évident, sans connaissances particulières du milieu.  Denis n’a jamais joué au rugby,  mais s’il ne connait pas les sensations que procurent les 2 premières mi-temps,  il est très performant lors de la troisième pour laquelle il semble avoir un don naturel.  A ce sujet, les 2 phrases qui suivent et qui ne sont que des blagues, aurait pu lui arriver !! « Son médecin lui a conseillé de surveiller sa consommation d’alcool, du coup, il ne quitte plus sa bière des yeux - Un soir, il était tellement bourré que quand il a traversé la piste de danse pour aller aux toilettes, il a gagné le concours de danse ! ».

Surnommé Prézizi, qui je l’espère est le diminutif de président et non en rapport avec une particularité de son anatomie, il est depuis très présent au club, assurant en plus de son rôle de leader des dirigeants Thannois, celui de cuistot pour les repas d’après entrainement.

Ayant pris un peu de distance avec le club, mais y ayant œuvré plus de 45 ans quand même, je ne suis plus au courant de toutes ses activités au service du rugby même si je me doute quelles sont nombreuses et prennent beaucoup de temps. Mais étant donné qu’il participe à toutes les tournées organisées par les old blacks et qu’il s’y distingue souvent comme je l’ai dit en introduction, je sais que Denis a, en plus de sa réputation de joyeux compagnon pour les longues soirées arrosées, une solide renommée de bruyant ronfleur que chacun essaie d’éviter comme camarade de chambre, à part Bertoum, peu sensible aux bruits émis par l’appareil respiratoire de son colocataire. Coté anciens, il est depuis cette année réviseur aux comptes et participe aux AG old blacks ou il fait chaque année un très intéressant point sur la situation du RC Thann qui intéresse beaucoup l’assemblée, curieuse de connaitre la santé de son club de cœur.

Vous l’avez bien compris, Denis a été atteint tardivement par le virus du rugby, sa première licence de dirigeant ayant été prise en 2013, et l’a transmis à toute la famille puisque, en plus de Zoltan qui est un élément de base de l’équipe première, sa fille Ezter a délaissé le hand pour s’adonner aux joies du ballon ovale, et est devenue la capitaine de l’équipe féminine qui joue en entente avec Mulhouse. Il est aussi depuis plusieurs années éducateur à l’école de rugby.

Voilà, les anciens avaient envie de rendre hommage à celui qui parle avec l’accent de son Doubs natal. Bravo Denis !

 Musique : (adieu monsieur le professeur)

Loic FOURNIER 

Loic est enseignant. Cela me rappelle cette petite histoire : « Ce sont 3 garçons qui ont eu un zéro en cours d’éducation sexuelle. Toute la classe se moque d’eux et ils échafaudent un plan pour se venger de la maitresse. Le premier dit : bon, moi j’attrape la maitresse et je lui tiens les bras en arrière, le deuxième dit, ok, moi je lui mets une cagoule sur la tête pour qu’elle ne nous reconnaisse pas, et le troisième conclut : et moi, je lui mets un grand coup de pied dans les couilles ».

Loic a commencé à jouer au rugby pour imiter son frère Philippe qui évoluait en universitaire à Nancy. Ses vrais débuts à balles réelles, il les a faits lorsqu’il était en FAC à Lille contre Boulogne sur mer. Il a joué son premier match à Thann en 2003, mais il portait alors les couleurs d’Illkirch. Parait que ce jour là, il faisait froid et qu’il pleuvait mais que le club house était chaud !

Nommé prof à Lutterbach en 2004, il hésite entre rejoindre le RC Thann et le RC Mulhouse. Finalement, il choisit notre club en fonction des sensations ressenties au club house lorsqu’il était venu avec les Bas-Rhinois, la troisième mi-temps étant pour lui importante, on s’en rend bien compte aujourd’hui encore. A cette époque, c’est Bertrand Kern, notre pote disparu il y a peu, qui tenait le club house et c’est Jean-Pierre Box qui entrainait. Loic jouait aux postes de ¾, mais il évoluait le plus souvent à l’arrière, son poste préféré ou à l’aile.

Après Jean-Pierre box, il va connaitre d’autres entraineurs comme le duo Agullo-Genies, puis malheureusement pour lui, moi. Du coup, c’est à cette période qu’il a mis fin à sa carrière !

Mais en venant à Thann, Loic n’a pas découvert que le RCT. Obligé de remplir ses caisses pour subvenir aux frais de fonctionnement et notamment des déplacements, le club a du inventer des manifestations lucratives. C’est au cours de l’une d’elles, la marche gastronomique, que « Prof » a rencontré sa blanche neige « Angélique ». 2 marmots sont nés, et avec une épouse travaillant souvent le dimanche, il a peu à peu abandonné le maillot noir et blanc.

Les Fournier sont une famille rugby puisque ses 2 frangins, Philippe, à l’origine de sa passion ovale comme on l’a déjà dit, et Cédric, ont aussi été joueurs. Cédric a prolongé sa carrière en passant ses diplômes d’arbitre et représente depuis plusieurs le RC Thann. Loic exerce la profession d’enseignant, et bien sur, les 3^ème mi-temps du dimanche soir ont une incidence directe sur sa journée du lendemain. Si certains de ses élèves sont parmi nous aujourd’hui, ils comprennent maintenant pourquoi il y avait des interros surprises le lundi matin.

Le club lui doit la venue de son pote Fred Mourra, prof de sports dans le même établissement que lui, qui a été durant plusieurs années, un très bon élément de la ligne de ¾ locale. Il s’agit d’un joueur que personnellement, j’appréciais beaucoup, c’est pour cela que je ne dirais jamais que c’est lui le traitre à qui on doit les photos qui figurent sur le panneau !

S’investissant comme dirigeant, Loic s’est d’abord chargé des taches ingrates de l’encaissement des cotisations et de chercher des volontaires pour les différentes manifestations. Il exerça également comme éducateur à l’école de rugby. Toujours au service du club, il fait depuis plusieurs années partie du comité de fêtes. C’est ainsi qu’après m’avoir subit comme entraineur, il a eu la malchance de devoir travailler avec mon épouse pour l’accueil des exposants lors des marchés aux puces.  Il est l’actuel trésorier du RCT.

Extrêmement sympathique, Loic est un ami solide que beaucoup d’entre nous aime à côtoyer, au bar du club house mais aussi à son domicile Thannois, chose dont les voisins, comme par exemple les Nappi, peuvent témoigner lors des soirées d’été ou le sommeil est dur à trouver dans cette ambiance de fête foraine !

Musique : (feuilles, râteaux les chevaliers du fiel)

Michel SCHWARTZ

Même si cela parait difficile à croire, tout ce qui va suivre concernant Michel s’est réellement produit, j’ai même du faire une sélection parmi les évènements malchanceux que Michel a connu tout au long de sa vie.

Après avoir été pâtissier durant 18 ans, Michel a du cesser son activité en raison d’une allergie au sucre. Il a donc du se reconvertir et est entré aux ponts et chaussées (ou DDE Maintenant). Tiens, cela me rappelle une autre histoire qu’il a certainement vécue : « La fourgonnette des ponts et chaussées s’arrête sur une petite route de campagne. 5 types descendent du fourgon et l’un d’eux s’adresse au chef :– Chef, on a oublié de prendre les pelles !– Vous faites chier les gars… Attendez ! je téléphone au dépôt ! Le chef prend son téléphone.– Allô ? Marcel ? Dis donc il te reste des pelles au dépôt ?– Oui, répond le gars à l’autre bout du fil, il t’en faut combien ? Cinq, dit le chef au téléphone.– OK, lui dit le gars du dépôt, tu les auras cet après-midi.– Bon, salut !, et il raccroche. Le chef se tourne à nouveau vers les gars:– C’est bon, on aura cinq pelles cet après-midi !– Ben chef ?, qu’est ce qu’on fait en attendant ?– Je ne sais pas moi, appuyez vous sur autre chose ! »

Michel n’a pas joué très longtemps au rugby, mais depuis qu’il est au club, il fait preuve de beaucoup de dévouement. C’est le bénévole par excellence, gentil, le cœur sur la main, toujours là et prêt à rendre service même pour les taches les plus obscures. Et il n’est pas disponible qu’au rugby car il est aussi le barman attitré du club de foot de Roderen depuis 25 ans, et après avoir joué de la basse au sein de leur orchestre, il accompagne les tempo-kids depuis 22 ans en tant que monteur.  Mais comment est-il arrivé au rugby club de Thann ? Dans les années 1983/1984, il était entraineur à l’US Thann football et s’occupait des minimes/cadets ou évoluaient quelques pointures comme Thierry Colombo, Fred Cattanéo et Christophe Wioland. En raison d’un manque d’effectif pour constituer une équipe de jeunes au foot, ces 3 la sont venus jouer au rugby entrainant Michel avec eux.  Sa carrière de joueur n’a pas duré très longtemps, c’est vrai, mais il a été l’auteur d’un geste qui a foutu un bazar monstre sur le terrain d’Haguenau et dont les participants à cette rencontre se souviennent bien aujourd’hui encore. A cette époque, on pouvait doubler les matchs réserve et première. Comme l’effectif devait être incomplet ce jour là, je faisais partie des joueurs qui ont joué les 2 rencontres. Le match commence, et Michel, pourtant d’apparence calme, s’énerve à la suite d’une mêlée et balance un coup de pied à un joueur d’Haguenau, et pas n’importe lequel, Harfenmeister 2 mètres et 160kg. Evidemment, une belle bagarre générale s’en est suivie. Voilà pour le principal fait d’arme de l’ami Schwartz, qui a déclaré tout étonné après cette action d’éclat « Ah bon, on a pas le droit de mettre de coups de pied ?».

Mais notre « Schwartzi » a une autre solide réputation, celle d’être poursuivi par la malchance. C’est le François Pignon Thannois. Tout a commencé Bébé, alors qu’il était en couveuse, l’hôpital est victime d’une panne d’électricité.  Dernièrement, il a passé une coloscopie, la caméra est tombée en panne dans son tube digestif. Le médecin lui a dit qu’en 22 ans, cela ne lui était jamais arrivé et il a du refaire cet examen. Il se fait une entorse du genou, il est plâtré, il rentre chez lui, casse la table en verre en tombant et un bout de verre lui rentre dans la cuisse juste au dessus du plâtre, et donc retour à l’hôpital ! Bref, on pourrait continuer comme ça longtemps, mais il reste célèbre chez les plus anciens pour le coup du caméscope et du rideau. Dans les années 1990, Michel s’est acheté un caméscope et part en tournée avec le RCT en Angleterre. Sur le bateau, durant la traversée de la manche, il se demande ce qu’est ce petit bouton rouge. Il appuie sur le bouton, et hop, la batterie s’éjecte et tombe dans la mer. Un soir de fête lorsque nous avions le club house chez Eugène Schnebelen, il doit être 3 ou 4 heures du matin, Michel s’appuie avec une main sur le mur mais … ce n’est pas le mur, c’est un rideau qui cache l’escalier qui descend à la cave a vin. Il disparait dans un bruit de bouteilles cassées. Par miracle, il ressort presque intact. Michel ne vient jamais en tournée avec les old blacks, et ceci est volontaire pour ne pas nous porter la poisse. Explications : il est parti en vacances avec le foot de Roderen en Italie, résultat : une inondation et un tremblement de terre ! La seule fois ou il est parti avec le RCT, à part l’Angleterre et l’histoire de la caméra, il a participé à la virée en Tchéquie, résultat : le bus a coulé une bielle ! Mais le pire, c’est bien l’avion qu’il n’a pris qu’une fois pour un baptême de l’air qu’un soit disant ami lui a offert. Dans la région, tout le monde s’en souvient, c’était en 1988 à Habsheim lorsque l’airbus A320 s’est crashé. Eh bien, il était dedans ! C’est bien Michel, laisse nous partir tranquilles en tournée et content que tu ne sois pas venu avec nous au Portugal la semaine dernière !

Pour conclure sur ce personnage sur lequel on pourrait écrire un bouquin, je dirai que Michel, en plus d’être le roi de la forêt noire (le gâteau, bien sur !) est quelqu’un sur qui on peut compter, et même si son célèbre jumeau (c’est comme ça qu’il se surnomme lorsqu’il a un peu trop bu), achète beaucoup de bouteilles lors de vins et saveurs, il est indispensable au fonctionnement des associations dont il fait partie.

Récompenses souliers

Or : Elio

Argent : Zoé

Bronze : Pin's

Classement du tournoi

1er : équipe Carrat

2ème : équipe Schwartz

3éme : Storka

4ème : équipe Fournier